mardi 25 février 2014

"J'ai soutenu les potes, c'est pas pareil !"

C'est ce qu'aurait pu répondre Claude Goasguen, député de Paris, à Manuel Valls qui l'attaquait sur son éventuel passé d'extrême-droite. Interrogé suite aux événements nantais de ce week end, Manuel Valls a répondu : "face à l'ultra-gauche, face à l'ultra-droite, face à cette extrême-droite, eh bien nous répondons. M. Goasguen vous en venez, de l'extrême-droite, vous savez ce qu'il en est. Nous, nous ne sommes complaisants avec personnes, vous, vous l'êtes".
Cris d'orfraie de la droite : "c'est un scandale !", "M. le Premier Ministre faites quelque chose !" et patati et patata ! Comme d'hab, quoi...

Sauf que M. Goasguen a été identifié, grâce à des fichiers des renseignements généraux (comme quoi, ces derniers peuvent servir à autre chose qu'à nous fliquer n'importe où...), Frédéric Chapier a pu le présenter comme "l'un des hommes qui comptent à Occident", formation étudiante d'extrême-droite.

Pas gêné, M. Goasguen est remonté aux années 1960 pour réfuter cette accusation "infâme" de Manuel Valls qui, extrême-droitement parlant, ferait mieux de se taire... M. Goasguen a déclaré : "je n'ai jamais été membre d'Occident [...], mais président de la Corpo d'Assas [syndicat étudiant de droite]. [...] Etant alors partisan de l'Algérie Française, j'ai soutenu Jean-Louis Tixier-Vignancourt [candidat d'extrême-droite à la présidentielle de 1965]. Mais tous ceux qui défendaient l'Algérie Française n'avaient pas une démarche d'extrême-droite". (lemonde.fr, 25 février 2014)

"J'ai soutenu un pote d'extrême-droite, j'étais d'accord sur l'Algérie Française, maintenir les fellaga sous le joug, et empêcher les harkis de venir envahir nos beaux camps d'internement du Sud de la France, mais je n'étais pas d'extrême-droite M. Valls !" Voilà ce qu'aurait pu déclarer, plus simplement, M. Goasguen...

En somme, la droite parlementaire a peu changé depuis les années 60 : encore aujourd'hui, l'UMP, que cette dernière est devenue, suit l'extrême-droite comme un petit chien... On comprend tout de suite mieux pourquoi nombre de députés UMP ont déserté l'Assemblée après la sortie de Manuel Valls. 

Eux ne sont pas d'extrême-droite, mais beaucoup de leurs proches potes les sont. Les pauvres : M. Valls, qui s'entendrait pourtant bien avec eux, a politiquement mélangé blanc-bonnet et bonnet-blanc...

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