mercredi 29 mai 2013

"Conférence de paix" pour la Syrie : résultat connu avant le commencement...

Il paraîtrait que l'Union Européenne a levé l'embargo sur les armes à destination de la rébellion syrienne. 

Et ce quelques jours à peine avant le début de la conférence de paix "Genève II", grande mascarade organisé notamment par les States et l'ersatz d'URSS de camarade Poutine. States qui approuvent la levée de cet embargo par l'UE, et ersatz d'URSS qui gave allègrement d'armes le gentil petit bonhomme syrien qui massacre son peuple depuis deux ans. Une grande mascarade donc, dont, sachant tout cela, on ose encore essayer de nous faire croire qu'elle aboutira à quelque chose...

Ce qui est d'autant plus difficile que la levée de cet embargo par l'UE ne plait pas beaucoup à Damas. C'est vrai ça, il ne manquerait plus que les rebelles puissent se battre à armes plus ou moins égales. Et puis quoi encore ! Et Damas de qualifier cette décision d'"obstacle aux efforts internationaux pour obtenir une solution politique à la crise en Syrie". Et voilà, bien vu ! Genève II n'est pas encore commencée que petit ange Bachar a déjà trouvé l'explication de son échec ! 

La faute à l'UE qui a pour but, dit-on à Damas, de "soutenir et encourager les terroristes en leur procurant des armes, en violation de la loi internationale et de la charte de l'ONU". Et pas du tout la faute au petit ange de Damas. UE terroriste ! 

A ce propos, Bachar qui est un vrai petit ange - on en a la démonstration quotidiennement depuis deux ans - peut-il nous rappeler quelle loi internationale, et quel point de la charte de l'ONU, autorisent camarade Poutine à lui livrer toutes les armes possibles et imaginables ? Quel point l'autorise lui à gazer sa population ? 

On pose la question parce que si c'est pour ramener la paix, la concorde et le bonheur au sein du peuple syrien, il serait temps - deux ans et près de 100 000 morts plus tard - de se poser des questions sur l'efficacité du procédé...

En tout cas, après la levée de l'embargo sur les armes par l'UE et les déclarations de Damas qui s'en sont suivies, le peuple syrien sait déjà qu'il a peu à attendre de la grande mascarade Genève II.

Le petit ange ici présent peut recevoir toutes les armes qu'il veut de son camarade Poutine, mais que l'UE ne fasse pas mine de vouloir armer la rébellion ! Petit ange Bachar se sentirait obligé de faire capoter Genève II...

lundi 27 mai 2013

La Révolution française (17) : le ciel si clair de la Révolution s'assombrit...

L'aristocratie a relevé la tête, notamment depuis l'affaire de Nancy et la féroce répression de Bouillé, cousin de La Fayette. Voilà qu'elle fomente en plein jour et aux yeux de tous des complots visant à enlever le Roi ! Et sous le nom de "Chevaliers du Poignard" s'il vous plait ! Que voilà un nom poétique et si pacifique en même temps pour qualifier ce groupe de "preux chevaliers". Chevaliers qui, fort heureusement, durent se retirer de la plus piteuse des manières, désarmés et escortés par la garde nationale, création de cette Révolution qu'ils exècrent tant ! Mais ce n'est pas le seul gros nuage qui assombrit notre ciel révolutionnaire...

Alors que les serments de prêtres à la Constitution civile du clergé ont déjà commencé, assez péniblement en l'absence de sanction du pape faut-il le dire, ce dernier s'est décidé à se faire entendre enfin. Et pour le pire, bien évidemment. Pie VI a rejeté purement et simplement cette Constitution civile du clergé français. Des perturbations sont à prévoir dans le processus de mise en place de cette constitution.

L'un de nos écrivains patriotes les plus efficaces et appréciés depuis 1789, journaliste aux Révolutions de Paris", s'est éteint hélas beaucoup trop tôt. Elysée Loustalot, patriote entre les patriotes, ne s'est jamais remis de la répression des régiments de Nancy, coup profond porté à la Révolution et à ses belles idées, par La Fayette qui plus est, l'un de ses acteurs les plus influents.

Enfin, des nuages sombres venus du dehors ternissent de même le ciel de notre Révolution. En Angleterre, des esprits influents, tels le Whig Edmund Burke, écrivent et parlent contre notre Révolution. Les Etats Belgiques Unis, unis de nom mais profondément divisés entre Statistes et Vonckistes, ont été reconquis par les troupes autrichiennes aussi facilement qu'ils avaient acquis leur indépendance. Nous disions encore il y a peu "gare à l'exemple belge". Profondément divisés et joués par les puissances royalistes auxquelles ils avaient demandé assistances, les voilà revenus un an et demi en arrière.

Voilà un exemple de ce qui pourrait arriver en France si l'on n'y prend pas garde. Puisque l'unité n'a pas prévalu chez nous non plus, viendra le jour où il faudra se lever pour défendre notre Révolution et son oeuvre, au dedans comme au dehors.





vendredi 24 mai 2013

Quand M. Moscovici se veut rassurant...

M. Moscovici (Mosco pour les intimes) a annoncé aujourd'hui qu'il n'y aurait aucune législation adoptée, ni maintenant ni dans le futur, sur la gouvernance des entreprises, en particulier sur l'encadrement des revenus des grands patrons. Certains, pourtant, en auraient bien besoin, qui s'octroient des augmentations faramineuses alors que leur boîte est en train de couler... Bref, une fois devient coutume, exit un autre  engagement de campagne de papa François.

Pour expliquer cela, M. Mosco a deux justifications : 
1) il a dit vouloir "concentrer l'action législative sur la contribution de 75 % sur la part des rémunérations dépasssant un million d'euros, qui sera acquittée par l'employeur. Elle sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée de deux ans". Et combien de temps avant que les entreprises ne mettent en place des dispositifs permettant de la contourner ? Question idiote : ils auront été imaginés avant même que le budget 2014 ne commence à être discuté...
2) M. Mosco a déclaré, notamment concernant l'encadrement des revenus des grands patrons, préférer "miser sur une "auto-régulation exigeante"". Une auto-régulation du grand patronat, un doux rêve ? Non non, juste un symptôme de la peur bleue de contrarier le Medef, phobie soudaine qui frappa papa François aux alentours d'un certain 6 mai 2012, et qu'il transmit à ses ministres lors de leur nomination quelques jours plus tard...

Et pour finir de rassurer tout le monde, M. Mosco affirme avoir obtenu l'engagement du Medef et de l'AFEP (Association Française des Entreprises privées) de "présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance". Et d'ajouter, menaçant - à tel point que Mme Parizot et M. Pringuet pour l'AFEP ont certainement dû en faire pipi dans leur culotte -, que "si les décisions annoncées ne sont pas à la hauteur, nous nous réservons la possibilité de légiférer". On parie que les "décisions annoncées" seront pile poil à la hauteur pour ne pas forcer M. Mosco à contrarier le Medef et l'AFEP en légiférant ? 

Et les syndicats de travailleurs ? On ne leur demande pas de négocier cette fois ? Ah ben non, c'et vrai, ce qui se passe dans les hautes sphères patronales ne les regarde pas. Ils sont juste bons à cautionner les régressions que ce même grand patronat impose à ses salariés sous prétexte de crise...

mardi 21 mai 2013

Et pan !

Il paraîtrait que l'ex-député socialo du Pas-de-Calais et maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, a été condamné par le tribunal correctionnel de Douai à 30 000 euros d'amende pour abus de biens sociaux lorsqu'il fut président de la société Soginorpa entre 2004 et 2012. 
Après Cahuzac qui jouait les Pinocchion, Kucheida qui abuse des biens sociaux... Pour le PS, qui s'est mis en  tête de moraliser la vie politique, ça la fout mal. Et puis zut ! S'il voulait une République exemplaire, Hollande n'avait qu'à prévenir avant ! ;-)

Il paraîtrait que l'ex-plume de Sarko, Henri Gaino, aurait perdu le sens des limites. Ses derniers exploits en date : fronde UMP contre le juge Gentil, qui a osé être méchant avec ce pauvre Sarko ; l'opposition farouche contre le mariage pour tous. Et de ne cesser de comparer la France d'aujourd'hui à celle de 1958, et donc d'appeler à... un nouveau De Gaulle, bien évidemment.
Il ne va certainement pas tarder à se proposer... Ce qui expliquerait pourquoi il agace jusque dans son propre camp : oui ils veulent tous être De Gaulle ! A quand une primaire UMP pour nommer le nouveau De Gaulle ? ;-)

Il paraîtrait que la commission d'enquête parlementaire a commencé ses auditions en vue de savoir exactement ce que savait l'exécutif du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac. Elle a commencé aujourd'hui avec les journalistes de Mediapart. Ce sera bientôt le tour de Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances. 
Ce ne sera pas une mince affaire pour cette commission. Effectivement, à l'évocation de M. Cahuzac, M. Moscovici, son ex-patron à Bercy, ne répond qu'une chose : "Jérôme qui ? connais pas..." ;-)

Il paraîtrait que le robot Curiositya percé un orifice de 1,6 cm de diamètre et de 6,6 cm de profondeur dans une roche martienne baptisée Cumberland à l'aide de sa perceuse à l'extrémité de son bras robotisé. Grand exploit !
Un trou de 16 mm de diamètre et de 66 de profondeur ! Voilà une info qui va changer la face du monde... martien ! ;-)

Il paraîtrait que la communauté des blogueurs de Tumblr, en partie du moins, n'aurait pas du tout apprécié d'avoir été cédée à Yahoo ! pour la modique somme de 1,1 milliard d'euros. L'annonce du rachat de la plate-forme de blogs a déclenché un flot de messages de déception ou de révolte.
Faut les comprendre ces millions de blogueurs. Ils se sont rendus compte de trois choses : tous leurs blogs réunis valent un milliard de dollars ; ils n'en verront pas la couleur ; pas plus qu'ils ne verront celle des recettes publicitaires que Yahoo ! engrangera. Les dirigeants de Yahoo ! et Tumblr s'attendaient vraiment à des danses de joie ? 

lundi 20 mai 2013

Quelques petites brèves d'actualité

- Il paraîtrait qu'un militant salafiste tunisien du mouvement "Ansar al Charia" (Les partisans de la Charia) serait mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre suite à l'interdiction de la tenue du congrès du mouvement. 
Et alors que des heurts opposaient encore ses petits copains aux flics dans les banlieues de Tunis, le premier ministre tunisien a déclaré qu'Ansar al Charia était un mouvement impliqué dans le terrorisme. Les gentils salafistes diront bien évidemment que non. Qu'ils veulent juste mettre en place la Charia. Pour savoir où est la différence, s'adresser directement à eux...

- Il paraîtrait que la Corée du Nord a encore fait des siennes ce week end. Elle a balancé, semble-t-il, quatre missiles de courte portée, à partir de sa côte orientale, vers la mer du Japon. Du coup, la Corée du Sud s'attend à d'autres essais. Quelle perspicacité ! 
Par hasard, il ne resterait pas à petit Kim Jong-Un un oncle, une tante, ou autre - quelqu'un d'adulte et responsable en tout cas - qui puisse lui confisquer ses jouets ? 

- Il paraîtrait que Nathalie Kosciusko-Morizet aurait tenu à mettre les choses au point au sujet des velléité umpistes de revenir sur la loi du mariage pour tous. Elle affirme effectivement qu' "on ne pourra pas démarier, ni désadopter". Et que l'"on doit la vérité aux gens". 
NKM tiendrait-elle à se faire exclure de son parti pour propos un peu trop révolutionnaires ? "Dire la vérité aux gens, mais où va-t-elle chercher cela ?", se demande-t-on au sommet de l'UMP...

- Il paraîtrait que, confirmant les rumeurs, Carlo Ancelotti, entraîneur du PSG, aurait fait part de sa volonté de partir, peut-être direction le Real Madrid. Le directeur sportif, le désormais célèbre Léonardo - dit "Le pacifique" -, a lui-même fini par admettre que "Carlo a demandé à partir au Real Madrid". "Mais on veut le garder", a-t-il ajouté. Pourquoi pas, du moment que Léonardo ne cherche pas à le convaincre à coups d'épaule...

- Il paraîtrait que le conseil d'administration du groupe internet américain Yahoo ! a approuvé le rachat du réseau de blogs Tumblr pour 1,1 milliard de dollars. Rien que ça !
Comment on crée un réseau de blogs déjà ? 

samedi 18 mai 2013

La race disparaît, pas le racisme...

On y est ! L'Assemblée vient d'adopter un nouveau texte qui va dans le sens du progrès. Certes, la vie de la population, de plus en plus fragilisée par la crise, ne s'en trouvera pas améliorée d'un fifrelin, mais on se réjouit comme on peut. Ce nouveau texte supprime le mot "race" de la législation (code pénal, code de procédure pénale, code du travail...). 

A une exception près cependant, l'exception qui confirme la règle comme on dit. Un amendement à l'article premier du texte stipule effectivement que "la République combat le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l'existence d'aucune prétendue race". "Race" reste donc présent, mais c'est pour la bonne cause : ne pas faire disparaître l'incrimination de racisme. 

Ah parce que le racisme ne disparaîtra pas en même temps que le mot "race" dans les textes ? Mince alors, qui l'eût cru ! Sommes-nous donc naïfs tout de même... Cette loi là, pour être symbolique, elle est symbolique ! Quel courage !

Faire adopter en même temps le droit de vote des étrangers aux élections locales avant les prochaines municipales (mars 2014) aurait été beaucoup plus concrat, non ? Et au moins aussi courageux. Soyons fou, allons même jusqu'à dire que cela aurait été plus courageux...

Peut-être nos gouvernants n'ont-ils pas voulu pousser le courage jusqu'à réveiller le racisme - qui, donc, n'a pas disparu en même temps que le mot "race" - en adoptant ce type de mesure.

Peut-être ont-ils voulu attendre que l'homophobie, réveillée par la "Manif pour tous", se rendorme...

vendredi 17 mai 2013

Discuter du droit de vote des étrangers aux élections municipales... après les élections municipales. Logique !

Ainsi donc une échéance a été trouvée pour discuter (enfin !) du droit de vote des étrangers aux élections municipales s'entend. Ce sera en 2014, mais après les élections municipales du mois de mars. Donc, quoi qu'il arrive, les étrangers pourront se brosser pour voter l'année prochaine, une fois de plus. Décision de papa François, dont il s'est expliqué hier lors de son grand oral de passage en deuxième année.

Il a effectivement dit vouloir repousser le texte sur le droit de vote des étrangers extra-communautaires après les élections de 2014 car, a-t-il dit, "je sais que l'opposition n'en veut pas et je ne veux pas donner l'impression que nous chercherions avant les élections municipales à imposer les enjeux".

Ce serait donc ça ? Papa François voudrait ménager l'opposition. Il le lui doit bien, quand on y pense. C'est vrai, elle qui a été si tendre avec lui depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, qui s'est déjà laissé imposer la loi sur le mariage pour tous - définitivement validée aujourd'hui par le Conseil constitutionnel - sans piper un mot alors qu'il paraît qu'elle était contre. Quelqu'un a entendu quelque chose ? Papa François n'allait pas rajouter en plus le droit de vote des étrangers. Cette opposition si tendre aurait fini par se fâcher...

Plus sérieusement, cela aurait été autant d'électeurs en plus qui auraient pu voter socialo aux municipales l'année prochaine, ce qui n'aurait certainement pas fait de mal aux candidats PS, dont beaucoup auront un mal de chien à garder leur place de maire... Enfin, ainsi fonctionne la logique politique de notre papa François national : contenter tout le monde. On imagine son traumatisme face au pataquès provoqué par le mariage pour tous. Il n'allait pas recommencer directement avec le droit de vote des étrangers...

En fait, sous prétexte de ménager l'opposition, il se ménage surtout lui-même. Enfin, il n'y a qu'une bonne trentaine d'année que les socialos ont promis le droit de vote aux étrangers. Ils ne sont plus à ça près, ils peuvent bien attendre encore une trentaine d'années... 

Et arrêter les logiques politicarde idiotes, arrêter de tourner autour du pot, assumer ce que l'on promet, ça dit quelque chose à quelqu'un. Voilà qui changerait...

La Révolution française (16) : l'unité n'a pas tenu longtemps

Par manque de temps, il ne sera désormais plus possible d'écrire un petit éditorial avant ces pages de journal de la Révolution française. Quelques idées cependant : 
- le massacre de Nancy et la condamnation aux galères des rebelles survivants confirme l'énorme malaise traversé par l'armée, le fossé grandissant entre officiers et hommes de troupes ;
- le massacre de Nancy a de même une signification politique très forte, qui semble avoir été comprise par la popualtion parisienne qui, aux nouvelles de ce qui s'est passé dans l'Est, a repris son agitation ; en effet, La Fayette, Bouillé, mais aussi la Constituante en votant à la quasi-unanimité des décrets répressifs contre les garnisons de Nancy, ont donné le sentiment de donner raison aux officiers nobles et pas franchements révolutionnaires, face à des hommes de troupes animés du patriotisme des clubs qu'ils fréquentent ; ainsi, tout patriote a pu se sentir attaqué par la sauvage répression orchestrée à Nancy par Bouillé ; la grande et belle unité affichée lors de la Fête de la Fédération a donc été, si peu de temps après, sérieusement battue en brêche, et par La Fayette le premier, celui-là même qui passait pour le symbole de cette unité ; l'épisode de Nancy le discrédite ; 
- autre vecteur de problèmes potentiels : la transformation des assignats en papier-monnaie ordinaire, alors qu'ils étaient censés ne pas perdurer, une fois les biens nationaux redistribués et la dette éteinte, à suivre ; 
- à lire Elysée Loustalot, journaliste aux Révolutions de Paris, il semblerait que la liberté de la presse soit déjà menacée, à peine un an après avoir pu prendre son envol ; mauvaise nouvelle pour la liberté et l'apaisement recherché ; 
- heureusement, ces dames sont là pour amener un peu de fraîcheur et de bonnes idées, telles Théroigne de Méricourt invitant les Cordeliers à proposer à l'Assemblée de se faire construire son lieu de réunion à l'emplacement de la Bastille, désormais rasée ; pourquoi pas...





Pour plus de renseignements ou de compréhension : 
Albert SOBOUL (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 1989, article "Assignats", p. 52-53.
Albert Soboul, La Révolution française, Paris, Gallimard, 1982.
Michel BIARD, Philippe BOURDIN, Silvia MARZAGALLI, Révolution Consulat Empire, Paris, Belin, collection Histoire de France sous la direction de Joël CORNETTE, 2009.
Jules MICHELET, Histoire de la Révolution française, Paris, Publications Jules Rouff et Cie, ouvrage non-daté.

mercredi 15 mai 2013

Comment Babeuf explique la sauvagerie d'un insurgé syrien

"Les maîtres au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares, parce qu'ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu'ils ont semé".
Le grand révolutionnaire français Gracchus Babeuf écrivit cette phrase il y a 224 ans, en juillet 1789, après avoir été le témoins horrifié du massacre par la foule parisienne de l'intendant de Paris, Bertier de Sauvigny, et de son beau-père Foulon. Ils avaient été jugés responsables de la pénurie de grains à Paris.

Si aujourd'hui nous n'avons plus à déplorer, chez nous, une telle violence - encore qu'on soit en droit de se le demander après la si sympathique petite fête organisée au Trocadéro lundi par le PSG... -, cette remarque est malheureusement on ne peut plus d'actualité en Syrie. En témoigne cette vidéo qui a tourné sur Internet, montrant Abou Sakkar, commandant d'une brigade près de Homs, en train d'arracher et "déguster" le coeur d'un soldats du petit ange qui gouverne - ou plutôt terrorise - impunément ce qui reste de la Syrie. 

Et ce même Abou Sakkar résume simplement les choses en affirmant : "ce n'est pas nous qui avons commencé, ce sont eux qui ont commencé". On pourrait qualifier ces paroles d'enfantines si ce n'était pas si affreux. Il confirme en tout cas cette excellente remarque de Babeuf. Voilà, deux ans et près de 94 000 morts après le début de la révolte populaire pacifique, en quoi petit ange Bachar et son armée ont transformé des manifestants désarmés et pacifiques : des monstres tout aussi sanguinaires que leurs oppresseurs. 

Toutes nos félicitations à petit ange Bachar ! Sa belle et si chevaleresque obstination à vouloir sauver son pays de la démocrat... - euh non pardon, du terrorisme -, ainsi que la barbarie insufflée à son armée depuis des décennies de dictature familiale Al-Assad, ont déchaîné la violence meurtrière la plus sauvage chez ses opposants. Et, par la même occasion sacrifié la vie de tout un peuple pour des générations. Joli travail...

Et l'ONU, qui, pour la énième fois a condamné toute cette violence, a-t-elle une autre solution que seulement condamner ? C'est bien possible, mais camarrrade Poutine jamais êtrrre d'accorrrd ! 


lundi 6 mai 2013

Le pauvre PSG et les grands méchants arbitres

L'agitation est grande au PSG après le match de foot d'hier soir face à Valenciennes, deuxième consécutif du PSG qui se termine en psychodrame. Et les deux fois par la faute de joueurs ou de dirigeants parisiens incapables de se gérer. Même si, à les entendre, ils n'ont rien fait, les arbitres ne savent pas arbitrer, et tout le monde est contre eux. De vrais petits anges persécutés, quoi... Et pour de vrai, ça donne quoi ? 

Visiblement, les joueurs du PSG ont commencé la partie euphoriques à l'idée de la gagner et de devenir ainsi champions à trois matches de la fin. Seulement, ça ne s'est pas passé comme prévu : les stars parisiennes qui vendangent leurs occases, ces salauds de valenciennois qui osent marquer - sacrilège ! -, à quoi s'ajoute un arbitre, M. Castro, qui se permet de sanctionner des fautes parisiennes - non mais quel culot ! 

Ainsi, l'euphorie devient énervement, qui se transforme en colère lorsque - outrage suprême ! - ce méchant arbitre expulse le défenseur parisien Thiago Silva, qui l'a bousculé. Ire de l'équipe et des dirigeants parisiens, à l'image du directeur sportif et ancien joueur Léonardo. Sa retraite de joueur ne semble pas lui avoir fait du bien puisqu'il a visiblement perdu le contrôle de ses émotions et de ses gestes, ainsi que la mémoire...

En effet à la fin du match, encore furieux de l'expulsion de Thiago Silva - une heure après quand même... -, Léonardo a voulu dire sa façon de penser au méchant arbitre. Ce dernier osa refuser d'écouter une enième complainte après s'être fait engueuler à la fin du match par plusieurs joueurs parisiens et leur entraîneur Ancelotti en prime. Léonardo a donc décidé de se faire justice seul en lui assénant un bon coup d'épaule. 

Seulement, en conférence de presse, il avait déjà tout oublié, s'étonnant : "une bousculade ? Il n'y a rien. Je lui parle et je lui dis que je ne comprends pas cette expulsion". Or les images ne mentent pas : le coup d'épaule n'est pas une petite tape amicale. Cela doit être sportif à la maison quand il parle gentiment à Madame... Il ne devait pas non plus avoir vu l'image de Thiago Silva bousculant M. Castro, puisqu'il a jugé l'expulsion inacceptable. Or d'après les images, il n'y a pas photo non plus. Et de terminer sur un classique : la crise de paranoïa. Après avoir ressassé les quatre expulsions (en comptant les trois du match précédent à Evian) et les suspensions qui vont avec, Léonardo a conclu par : "on commence quand même à essayer de nous freiner". Traduction : sanctionner les fautes de nos grandes stars parisiennes qui se croient tout permis, jusqu'à bousculer un arbitre, signifie tout faire pour leur barrer la route du titre. Des martyrs qu'on vous dit ! 

Mais questions : à force de se prendre pour des stars et, par conséquent, de se croire tout permis, les joueurs et les dirigeants du PSG ne se mettent-ils pas les bâtons dans les roues tout seuls ? A Evian, qui déclenche la bagarre générale à la fin du match ? Un joueur parisien qui vient narguer l'équipe d'en face, alors qu'il avait gagné. Hier, qui déclenche l'expulsion de Thiago Silva, si ce n'est lui-même pour son respect plus qu'approximatif du corps arbitral ? Si le PSG perd des points sur tapis vert suite aux incidents de fin de match, ce sera la faute à qui, si ce n'est à Léonardo ? 

Toutes ces grandes stars se sont juste comportées comme de sales gamins pourris-gâtés un peu trop impatients de recevoir leur nouveau jouet ! Alors qu'ils l'auront de toute façon sans aucun doute d'ici trois matches. Comment, devant ces enfants gâtés et indisciplinés, payés des centaines de fois plus qu'eux-mêmes, les hommes en jaune peuvent-ils ne pas voir rouge de temps en temps ?

Méchant M. Castro (arbitre, en jaune), de persécuter les joueurs parisiens, qui ont pourtant l'air si gentils et paisibles (ça se voit, non ?), méchant M. Castro ! 

dimanche 5 mai 2013

Le bel exploit de M. Hollande

Le camarade Méluche a déclaré aujourd'hui, prenant la parole au grand rassemblement organisé par le Front de Gauche pour une VIe République, que la période d'essai de papa François "est terminée, et le compte n'y est pas". Oh le camarade Méluche exagère voyons ! Des gens y ont trouvé leur compte.

Le grand patronat français, représenté par l'organisme à la fibre sociale si développée qu'est le Medef, n'y a pas perdu au change : M. Talonnettes, prédécesseur de papa François, lui léchait les bottes ; papa François lui cire désormais les pompes...

La si austère Fraü Angela n'est pas trop mal tombée non plus, finalement, elle qui semblait si inquiète de voir son petit ami M. Talonnettes se faire dégager par un méchant socialo : M. Talonnette la suivait comme un petit chien affectueux ; papa François lui fait montre d'une grande docilité de chien bien dressé...

Tous ces pauvres riches, qui allaient se voir ponctionner leurs revenus à 75 % au-delà de un million d'euros, respirent mieux un an plus tard : le Conseil Constitutionnel, vénérable institution, est venu à leur secours. Et si ponction il doit y avoir - que ceux qui y croient encore se montrent ! - le taux ne pourra dépasser 66 %...

Et on en passe d'autres. Comme quoi ce gueulard de camarade Méluche exagère. Des gens y ont trouvé leur compte et sont bien loins d'être malheureux d'avoir papa François comme président... 

Comment ? Le camarade Méluche ne parlait pas de ces gens-là ? Ah, il parlait des 3,2 millions de chômeurs, des millions de travailleurs vivant dans la crainte d'un plan social, des travailleurs pauvres, des retraités qui verront leur pension désindexée de l'inflation, des PME-TPE écrasées par les plus gros groupes, etc, etc... ? Ah c'est donc d'eux que parlait le camarade Méluche ? On ne peut que lui donner raison dans ce cas...

Ou comment, en homme qui veut absolument contenter tout le monde, papa François a fait ce qu'il fallait - et parfois bien involontairement - pour rassurer les quelques personnes à qui il faisait peur et, ce faisant, a commencé à faire peur aux millions de gens que son élection rassurait il y a un an... Bel exploit ! 

mercredi 1 mai 2013

Habemus Papam coco !

Aujourd'hui, à l'occasion de la fête des travailleurs, notre nouveau pape François s'est fendu devant les fidèles de paroles résolument anticapitalistes. Après avoir rencontré Dieu il y a bien longtemps, aurait-il rencontré Marx, prophète des cocos ? 

Il n'a en tout cas laissé aucune équivoque sur sa façon de penser. Appelant nos chers gouvernants à tout mettre en oeuvre pour résorber le chômedu, il les a un tantinet aiguillonnés sur la direction à suivre en dessinant le chômage comme la conséquence d'une pensée économique "en dehors des règles de la justice sociale". 

Mais de quoi pouvait-il bien parler, pourraient se demander nos gouvernants ? Se doutant que certains allaient certainement se poser la question, comme si ce n'était pas assez clair, il a ajouté penser à tout ceux "qui se retrouvent sans emploi souvent en raison d'une pensée économique de la société fondée sur le profit égoïste". Traduisons pour ceux qui n'auraient toujours pas compris : le néolibéralisme, sauvagerie économique contemporaine, n 'est pas une valeur chrétienne et n'agit pas en faveur des peuples. On pourrait ajouter le capitalisme. Ah si Mme Thatcher l'avait su plus tôt, elle ne grillerait peut-être pas en enfer à l'heure qu'il est...

Si même le pape commence à tenir ce genre de propos, nos gouvernants - politiques ou financiers - pourraient peut-être enfin se fourrer dans le crâne cette analyse, pourtant si simple, de la société et du système économique...

En tout cas, si nos syndicats si désunis étaient régis par des analyses aussi simples que celles exposée par Sacré François, ils seraient au moins tous d'accord, et ne se seraient pas, aujourd'hui, ingéniés à morceler à l'extrême les traditionnels rassemblements du 1er mai...

A moins qu'eux aussi aient succombé à cette "société fondée sur le profit égoïste" et aient oublié les travailleurs ?