dimanche 7 avril 2013

Hugo, réveille-toi, Nicolas est devenu fou !

Nicolas Maduro, candidat à la présidentielle vénézuélienne suite au décès de son chef et ami Hugo Chavez le 5 mars dernier, a de drôles de façon de mener campagne. 

Evoquant lors d'un meeting la bataille de Macarapana au XVIe siècle, où les colons espagnols massacrèrent les Amérindiens qui leur résistaient, il a promis une malédiction analogue à qui ne voterait pas pour lui dimanche prochain, 14 mars. On savait qu'il n'avait pas le même charisme que son mentor, mais de là à jouer les oracles pour compenser...

Punition céleste, donc, pour ceux qui voteront en faveur de la coalition d'opposition, incarnée par l'autre candidat, Henrique Capriles. Traduction : si Capriles gagne, la santé et l'éducation seront privatisées, les terres prises aux Indiens. C'est sans doute vrai sur certains points et ce serait un coup d'arrêt néfaste à la révolution bolivarienne initiée par Chavez. 

Mais alors que Maduro est crédité de dix points d'avance dans les intentions de vote, menacer de malédiction ceux qui ne voteraient pas pour lui était-il bien utile ? M. Maduro a-t-il à ce point peur que sa population ne le croie pas capable de continuer l'oeuvre de son comandante ? Et d'ailleurs, les électeurs penseront-ils que celui qui invoque des malédictions vieilles de cinq siècles pourra continuer à améliorer leurs conditions de vie, comme l'avait commencé son chef ? Peut-être qu'en faisant la danse de la victoire en sortant du bureau de vote...

Hugo, réveille-toi, Nicolas se prend pour un sorcier ! 

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