mardi 30 avril 2013

De l'argent de Khadafi ? Jamais de la vie !

Après M. Talonnettes, c'est son camarade Guéant qui est visé par les juges dans l'affaire, récemment révélée, d'éventuels financements occultes libyens injectés dans la campagne sarkoziste de 2007. C'est-y pas beau des amis aussi inséparables ? 

Et pourquoi le camarade Guéant est-il visé ? Bof, une broutille : les enquêteurs auraient retrouvé, sur l'un de ses comptes, 500 000 euros versés partir d'un compte à l'étranger. Trois fois rien quoi... Argent qui pourrait venir de ces fameux financements occultes libyens, soupçonnent les juges.

Limite choqué qu'on le croie capable de penser à autre chose qu'à l'intérêt général, le camarade Guéant s'en défend. Jamais il n'aurait reçu d'argent de Khadafi, voyons ! Ces 500 000 euros ne proviendraient, selon lui, que de la vente de deux oeuvres d'art lui appartenant à un confrère avocat malaisien. Disons plutôt de l'arnaque du siècle : vendre 500 000 euros des oeuvres d'art estimées à peine à quelques dizaines de milliers d'euros, c'est sans doute ce qui s'appelle faire un prix d'ami à un confrère... Et le camarade Guéant a bien évidemment des papiers certifiant cette vente, et il ne lui serait bien entendu pas venu à l'idée de faire produire des faux. Il ne sait certainement même pas comment faire...

Et d'ailleurs, comment Khadafi aurait-il pu lui verser de l'argent et financer la campagne de M. Talonnettes ? Le grand démocrate qu'était cet homme avait une fibre sociale si forte qu'il reversait tout ce qu'il touchait au peuple libyen, c'est bien connu... Il n'avait donc pas le premier sou pour cela.

Et dans les mois ou les années qui ont précédé 2007, le camarade Guéant ne se rendit régulièrement en Libye que pour faire du tourisme et éventuellement faire un petit coucou à copain Khadafi, c'est bien ça ? 

Tant qu'on en est à parler de déclarer le patrimoine des élus, si on instaurait aussi une déclaration publique de la provenance des fonds de campagne avant chaque élection présidentielle ?

lundi 29 avril 2013

Le nouveau tour de force des socialos

Encore une belle perf de la part de nos gouvernants, si prompts à nous faire rire ! Les dernières sorties de l'aile gauche du PS et du gouvernement contre Fraü Angela, les appels à la lutte contre l'austérité et autres appels à la "confrontation démocratique" ont provoqué un événement de taille au sein de l'UMP. En effet, depuis leur cessez-le-feu du 12 décembre dernier, signé sur les ruines fumantes de la si démocratique et paisible UMP, Messieurs Fillon et Copé se sont réunis pour protester énergiquement contre ces méchantes attaques visant la pauvre et innocente Fraü Angela. Chapeau les socialos ! 

Les deux ennemis mortels d'hier ont décidé de se réunir, sans trop se taper dessus, pour se fendre d'un texte criant de vérité, imputant à papa François la responsabilité de la dégradation des relations frano-allemandes, y ayant laissé interférer les "préférences partisanes". C'est pourquoi Messieurs Copé et Fillon appellent, dans ce texte, à écarter les préférences partisanes, et à faire passer les "stratégies personnelles au second plan derrière l'intérêt supérieur de la Nation et de l'idéal européen". Messieurs Copé et Fillon ne sont-ils pas effectivement les mieux placés pour lancer ce genre d'appel ? Si, bien sûr, rappelons-nous le brillant exemple qu'ils nous en ont donné lors de ce grand moment de démocratie que fut l'élection à la présidence de l'UMP et ses suites...

Ils invitent ensuite papa François et son gouvernement à cesser de chercher des coupables au désastre économique que nous vivons actuellement. C'est vrai qu'ils ne l'imputent pas du tout à papa François, eux... Et de terminer en demandant de cesser "de jeter la vindicte et l'opprobre sur ceux qui ont su réaliser les réformes structurelles et qui en tirent, aujourd'hui, les bénéfices". Et quels bénéfices ! Les Français étaient si heureux de M. Talonnettes qu'ils l'ont bien entendu remercié en... ne le réélisant pas, et les travailleurs pauvres allemands, de plus en plus nombreux, accueillent certainement chaque décision économique de Fraü Angela avec la plus grande félicité. Voilà du beau bénef ! 

Merci aux socialos d'avoir favorisé cette réconciliation ! Messieurs Copé et Fillon sont encore plus drôles réunis que chacun de son côté... Et à part ça, que faire pour sortir les travailleurs, les chômeurs, les retraités du marasme austéritaire ? Ah zut ! Tout à la joie de leur réconciliation, ils ont totalement oublié d'y penser...

samedi 27 avril 2013

La Révolution française (15) : la fête de la Fédération, marqueur d'unité ou façade ?


La France se montre unie, mais…

Nous sommes le 14 juillet 1790, il y a tout juste un an la Bastille était prise et l’absolutisme tombait. Cette date anniversaire a été choisie pour célébrer l’unité enfin trouvée d’un royaume profondément restructuré depuis un an, dans son quadrillage territorial, dans ses administrations, ainsi que dans les hommes qui les dirigent. Il est un symbole de cette unité que l’on retrouve par tout le royaume : les fédérations de gardes nationales. Et c’est une fédération nationale qui doit symboliser en ce jour la réconciliation et l’unité d’un peuple autour de son roi. Elle est en même temps la consécration d’un mouvement qui a démarré dès l’automne 1789 dans le Dauphiné. Une multitude de fédérations locales ont suivi, plus ou moins importantes, parmi lesquelles on peut citer la fédération bretonne-angevine en février suivant, les fédérations en Bourgogne et dans le Lyonnais en mai, en Alsace ou dans le Nord en juin. Des fédérations de gardes nationales qui ont pu se révéler d’une grande utilité, en particulier ces dernières semaines dans le Sud où ont failli se rallumer les guerres de religion.
Ils sont ainsi des dizaines de mille à s’être dirigés vers Paris à l’invitation des Constituants, pour une journée que l’on qualifie déjà d’historique. S’étant joints à la garde nationale parisienne, commandée par La Fayette, tous ont convergé vers le Champs de Mars où les attendaient près de 300 000 personnes. Après que La Fayette eût prêté le serment « qui unit les Français entre eux et les Français à leur Roi pour défendre la liberté, la Constitution et la loi », le Roi lui-même s’est levé et a prêté serment, immédiatement salué des acclamations enthousiastes d’un peuple qui pense la concorde retrouvée. Belle image que cette journée où tout un peuple a communié, dans l’égalité, et autour de son Roi. Une belle image d’union, qui ne peut cependant cacher la réalité de tensions qui montent de toute part.
Ce sont d’abord des tensions sociales. La récolte de cette année semble bonne, mais les révoltes de paysans contre leurs seigneurs ne se sont jamais vraiment arrêtées depuis l’été 1789. Et ce notamment en raison de la distinction faite suite à la Nuit du 4 août entre droits féodaux supprimés et rachetables. Seule la suppression pure et simple de tout droit féodal y mettra un terme. La Fédération elle-même peut être révélatrice de tensions sociales futures, en cela que finalement une grande partie du peuple en était exclue : la garde nationale n’est réservée qu’aux citoyens actifs. Pourquoi les citoyens passifs n’y ont-ils pas leur place ? Le problème social a de même investi l’armée, où les officiers – aristocrates pour l’immense majorité – s’opposent de plus en plus à la troupe – patriote – à mesure que la Constituante avance dans ses réformes et dans son travail constitutionnel. L’armée est en train de se déliter, ses chefs acceptant de moins en moins le nouvel ordre.
Les tensions religieuses n’ont cessé de se renforcer depuis un an, entre la mise des biens de l’Eglise à disposition de la Nation, le refus de proclamer le catholicisme religion dominante, et la Constitution civile du clergé votée ce 12 juillet 1790 qui ne fera certainement pas que des heureux. Les violentes bagarres, voire les massacres, qui se sont produits à Nîmes ou à Montauban en mai et juin, sont un triste révélateur d’extrêmes tensions, qui peuvent se diffuser. Et la Fédération, toute unificatrice qu’elle ait pu être, ne les calmera pas, et cela continuera tant que les catholiques continueront à vouloir régner seuls sur terre.
Et il ne faut pas oublier les tensions politiques, que la Fête de la Fédération n’a certainement pas effacées comme par enchantement. Malgré les efforts de conciliation, notamment déployés par La Fayette, pour rapprocher noblesse et Tiers-Etat à l’Assemblée, l’ambiance y reste lourde. L’aristocratie reste dans sa majorité hostile aux changements révolutionnaires. Les constitutionnels et les démocrates s’en méfient, à raison. Le Roi lui-même, le « restaurateur des libertés françaises », semble avoir été réticent à prêter le serment fédératif. La contre-révolution se développe, à l’intérieur comme à l’extérieur du royaume.
Il y a fort à craindre que cette fête de la Fédération, si grandiose fut-elle, n’ait été que l’unificatrice d’un jour pour un peuple encore loin de l’apaisement.





vendredi 26 avril 2013

Une rançon pour les otages au Nigéria ? Ben ça alors !

Selon la chaîne d'informations Itélé, la famille détenue en otage par la secte islamiste nigériane Boko Haram et récemment libérée, l'aurait été notamment grâce au versement d'une rançon s'élevant à quelques sept millions d'euros. La chaîne le tiendrait de différentes sources, nigérianes et camerounaises. Eh ben ça alors ! Qui l'eût cru ! 

En voilà une info totalement inattendue, notre papa François national ayant toujours clamé son refus de payer des rançons aux groupes terroristes preneurs d'otages. Voilà qui est d'autant plus surprenant qu'en presque un an au pouvoir, papa François et son gouvernement n'ont jamais renié leurs paroles ou leurs promesses...

Heureusement, l'honneur semble être sauf... pour une fois ! En effet, toujours selon Itélé, l'argent versé l'aurait été soit en provenance des fonds propres du président camerounais Paul Biya, soit par GDF-Suez employeur de Tanguy Moulin-Fournier, père de cette famille d'otages.

L'engagement est bel et bien tenu : la France n'a pas payé de rançon à Boko Haram. Un grand coup de chapeau à l'initiative donc, qu'elle soit venue de Biya ou de GDF-Suez. Initiative personnelle et à fonds perdus bien entendu...

A moins que Biya ou GDF-Suez n'aient été que des intermédiaires et que l'Etat français ne se soit engagé à les rembourser (avec les intérêts évidemment...) ? Oh la mauvaise langue déployée ici ! Si l'Etat français avait dû verser de l'argent de quelque manière que ce soit dans cette affaire, papa François, qui déploie depuis peu d'immenses efforts pour moraliser la vie politique, aurait montré l'exemple et aurait eu l'honnêteté de nous le dire... 

Non ? 

mardi 23 avril 2013

Extrême-Orient : quand ce ne sont pas les uns, ce sont les autres...

Quand ce n'est pas la Corée du Nord du Petit Kim Jong-Un qui cherche des crosses à son voisin du dessous, c'est la Chine et le Japon qui s'envoient des noms d'oiseaux à la tête ! Tout va décidément pour le mieux entre les Etats d'Asie extrême-orientale...

Que se passe-t-il encore ! Eh bien, Japonais et Chinois sont en bisbille pour cinq bouts d'île perdus en mer : les Îles Senkaku, ou Daoyu, selon que l'on est respectivement Japonais ou Chinois. Un contentieux qui dure déjà depuis un bon petit moment, et ravive à chaque incident les nationalismes antagonistes des deux pays. 

Ce mardi matin, les tensions sont montées d'un cran suite à l'intrusion en mer de Chine orientale, eaux que le Japon considère comme lui appartenant, de 8 bâtiments officiels chinois. A quoi le gouvernement japonais a répondu par la convocation de l'ambassadeur chinois, et en déclarant que tout débarquement chinois serait combattu "par la force". Sans aller cependant jusqu'à menacer la Chine de guerre thermonucléaire. Tout de même, entre grands de ce monde, au contraire du grand enfant qui dirige la Corée du Nord, on est civilisé...

Tout ça pour cinq bouts de terre, c'est-y pas ridicule ça ? Grands de ce monde d'accord, mais guère plus matures que petit Kim Jong-Un finalement... Que ne ferait-on pas pour détourner sa population de la crise économique, comme au Japon, ou pour la détourner, comme en Chine, de la crise sanitaire (virus H7N9), des conséquences du séisme survenu au Sichuan, ou encore de la crise économique ? Ce petit incident territorial vient à point nommé, n'est-il pas ? 

Pourquoi ne pas faire de ces cinq mottes de terre une zone binationale - elles sont inhabitées de toute façon - gérée par les deux pays ? "Oui mais comment ferait-on, alors, pour développer nos nationalisme et dresser nos peuples l'un contre l'autre pour les empêcher de penser à leurs problèmes, dans ce cas ?", nous demanderait-on en haut des Etats japonais et chinois ?

Il est vrai que notre suggestion ne prend pas cet aspect en compte... Mais de petits arrangements comme cela éviteraient peut-être à tous les peuples extrême-orientaux de se lever tous les matins en se demandant s'ils vont prendre, aujourd'hui, un missile nucléaire sur le coin de la figure...

Le mariage pour tous voté, on va enfin arrêter d'en parler ! Vraiment ?

L'Assemblée nationale a définitivement adopté le projet de loi sur le mariage pour tous. On entend déjà d'ici hurler de joie, non seulement les gays et tous ceux qui y étaient favorables, mais surtout ceux qui commençaient à en avoir plus que ras-la-casquette d'avoir les oreilles rebattues avec cette histoire.

Que ces heureux se détrompent ! Eeeeeh non, les "anti" n'ont pas dit leur dernier mot et veulent continuer à déblatérer sur ce sujet, certes capital. Presque aussi capital que de savoir ce que l'on va manger ce soir...

Frigide la Barjot a décidé que comme la loi serait serait de toute façon votée, "La manif pour tous" se redirigerait vers le combat pour l'union civile. Admirable ! Cette dame, qui se disait "apolitique" - ce mot a-t-il seulement une signification ? - a non seulement décidé de lancer son mouvement en politique avec des candidatures aux municipales de 2014, mais a en plus déjà tout compris à la politique spectacle : changer de veste, sinon la retourner, pour pouvoir continuer à parader devant les caméras. 

L'UMP, elle, a déjà préparé un recours devant le Conseil constitutionnel - et un mois de manifs rétrogrades et de débordements homophobes en plus, un ! Et fait la promesse d'abroger cette loi en cas d'alternance en 2017. Voilà déjà un beau projet de débat pour détourner l'opinion des vrais problèmes dans quatre ans...

Et encore, si le pays ne s'est pas désintégré d'ici là, comme le prophétisent les plus fanatiques des opposants au mariage pour tous, apeurés de ses conséquences dramatiques pour l'humanité. Mais bon, peu de souci a priori puisque les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, la Suède, le Portugal, l'Islande, le Danemark et la Norvège, qui l'ont déjà adopté depuis quelque temps, existent encore. Sans compter l'Uruguay, pays bien catho d'Amérique du Sud, qui aux dernières nouvelles n'a pas encore été touché par la foudre divine...

Alors pourquoi ne pas accepter une loi finalement assez anodine, qui ne fait qu'entériner une évolution sociétale en cours depuis déjà bien des années ? Parce que gouvernement et opposition ne sauraient plus, ensuite, quoi faire pour détourner l'opinion des chiffres astronomiques du chômage ou des plans sociaux et réductions de personnel qui nous arrivent tous les matins ? Allez, il restera bien encore la guerre au Mali, va...

dimanche 21 avril 2013

Virus H7N9 : du calme, pas de quoi paniquer...

La Chine en prend pour son grade en ce moment ! Non seulement elle a récemment été secouée par un terrible séisme qui a endeuillé la province du Sichuan, mais en plus elle est terrorisée par une autre menace, qui se développe depuis plusieurs semaines : le virus de la grippe aviaire H7N9. Une menace dont les conséquences pourraient devenir incalculables pour le monde entier, mais dont on entend très (trop ?) peu parler ici en France. Le mariage pour tous est certainement autrement plus essentiel pour l'avenir de l'humanité...

Ce sont aujourd'hui plus de 100 personnes qui ont été touchées, dont 20 son décédées, essentiellement dans l'Est de la Chine. Un petit virus inoffensif, quoi... Pourquoi en parler ? Alors qu'à la base le virus n'est pas censé se transmettre entre humains, certaines constatations poussent le centre chinois de contrôle et de prévention des maladies à reconsidérer ce fait. D'une part, 40 % des contaminés affirment ne pas avoir été en contact récemment avec de la volaille. D'autre part, des "foyers familiaux" (plusieurs membres d'une même famille touchés) sont apparus, notamment à Shanghaï. Rassurant, non ? 

Mais, pas de panique, une équipe d'experts mandatés par l'OMS se refuse à dire que cela prouve que le virus a pu se transmettre entre humains. Cela a très bien pu venir d'autres animaux, comme des porcs... C'est certain, les membres de plusieurs familles de Shanghaï touchés quasiment en même temps, mais pour des causes sans lien entre elles, quoi de plus hautement probable ? Ce sont des familles touchées par le mauvais oeil, c'est sûr... Pas de quoi s'alarmer quoi... Bizarre cette impression qu'on ne nous dit pas tout, chose tout à fait inhabituelle, soit dit en passant. Mais pas du tout ! Pas d'inquiétude pour l'instant on vous dit ! Pour l'instant...

Et quand un article de lemonde.fr se conclut par : "les scientifiques redoutent qu'une mutation virale ne permette des contaminations entre humains, ce qui pourrait déclencher une pandémie", on peut paniquer là ? 

Combien faudra-t-il de Chinois morts pour que les choses soient dites telles qu'elles sont et pour que des mesures de protection soient déclenchées au niveau international ? 

vendredi 19 avril 2013

Nous vous demandons de vous arrêter !

Le Conseil de sécurité de l'ONU était réuni hier à New York afin d'évoquer le problème syrien, et notamment celui de l'acheminement de l'aide humanitaire. Celui-ci, chaotique, serait entravé autant par le gouvernement de Petit ange Bachar que par l'opposition, plongeant la population civile dans une misère noire. La violence qui règne partout en serait la principale responsable. Sans blague ? 

Le Conseil de sécurité a donc décidé de se fâcher et de taper du poing sur la table. Il a en effet jugé "totalement inacceptable" l'escalade de la violence, et qu'elle devait "cesser immédiatement" (lemonde.fr, 19 avril 2013). Voilà une belle réaction d'autorité ! Petit ange Bachar, largement responsable de la violence et du piétinement des droits de l'homme en Syrie, a dû en faire pipi dans sa culotte...

Plus sérieusement, cette énième injonction, deux ans et 70 000 morts après le début de la révolte, et qui comme les autres restera sans effet, n'est-elle pas le signe qu'il serait temps de penser à la mise en oeuvre d'autres moyens ? Une intervention internationale sous l'égide de l'ONU par exemple, non ? 

Comment ça non ? Ah oui, c'est vrai, camarrrade Poutine pas êtrrre d'accorrrd ! Et inculpation internationale pour refus d'assistance à peuple en danger, c'est possible ça ? 

On peut rêver...

Il ne manquait plus que ça...

Il paraîtrait qu'il y a eu une baston cette nuit dans le très honorable hémicycle de notre Assemblée Nationale. Un certain nombre de députés UMP auraient fondu comme un seul homme sur Laurent Vallée, directeur des affaires civiles et du sceau, assis derrière Mme Taubira, Garde des sceaux.

Tout ça parce que ce méchant garçon aurait ricané à l'évocation de l'intervention des CRS contre les veilleurs de "La Manif pour tous", sur l'esplanade des Invalides un peu plus tôt. Evacuation durant laquelle une pauvre demoiselle aurait perdu une petite ballerine, brandie comme symbole d'une horreur sans nom par l'UMP Philippe Meunier, qui était sur place semble-t-il. Emouvant à en pleurer ! Et ses collègues UMP en ont été tellement touchés qu'ils n'ont pu supporter les ricanements du méchant M. Vallée. C'est vrai d'abord, ce dernier a eu un comportement tout à fait intolérable, qu'on n'a certainement jamais vu dans ce si respectable hémicycle ! Si ? Tous les jours ? Ha bon...

En voilà en tout cas une belle image de cette droite qui, depuis quelques jours, crie au déni de démocratie, à la dictature, à l'horreur face à la violence des CRS, qu'en son temps elle n'hésitait pourtant pas à lâcher contre des travailleurs - jeunes ou vieux, pacifiques ou non, peu importe - qui se battaient pour des motifs autrement valables que cette histoire de mariage pour tous. Voilà enfin une droite respectable...

Plus généralement, voilà une belle image qui symbolise toute la sérénité actuelle de notre monde politique. C'était la seule chose qui manquait au tableau, où se côtoient crise économique et politique, mouvement rétrograde dans la société, et résurgence de l'extrême-droite de la pire espèce : des députés se disant respectables qui se donnent des coups tels les plus ivres des chiffonniers. Voilà qui va certainement rassurer notre peuple sur la crédibilité des gens qui le représentent : il commençait justement à avoir des doutes...

En tout cas, bien joué ! Entre Boston, les otages au Cameroun et cette nouvelle stupidité, voilà jour de plus où nos politiciens ne devront pas s'expliquer sur les réels problèmes du moment : chômage, emploi, pouvoir d'achat. Bof ! Pas besoin d'en parler, tout va tellement bien ! D'ailleurs, nos députés s'ennuient au point d'avoir transformé leur salle de travail en ring de boxe. C'est dire...

Voilà une image qui fait plaisir à voir et qui rassure ! 

mercredi 17 avril 2013

Du bruit chez nous, peu chez les autres...

Et un de plus ! La Nouvelle-Zélande est venue aujourd'hui grossir la liste des pays ayant autorisé le mariage gay. Ils sont maintenant treize dans le monde à avoir osé faire ce pas vers le progrès, le dernier en date avant aujourd'hui étant l'Uruguay, rappelons-le. Oui, l'Uruguay, pays d'Amérique du Sud, cette zone pas du tout peuplée de cathos pratiquants, ça dit quelque chose à quelqu'un ? Mais, nous objectera-t-on, le président uruguayen est un sale gauchiste, c'est pour ça ! Un bon président dont on ne parle pas assez, répondrait-on... Mais là n'est pas la question. 

On pourrait surtout répondre qu'en Nouvelle-Zélande, le premier ministre est de Centre-droit. Ou encore qu'en Angleterre, le mariage gay est en discussion et devrait aboutir, et le gouvernement, conservateur, de M. Cameron n'est pas forcément à compter parmi les plus progressistes, comme son nom l'indique. Donc, même des pays gouvernés par la droite libérale, voire conservatrice, en discutent ou y sont arrivés.

Et sans que cela fasse forcément autant de bruit que chez nous, loin de là... Il faut dire qu'aucun de ces pays n'a la chance de compter dans sa population des icônes telles que Frigide la Barjot et Christ-ine Boutin. Ces deux charmantes dames qui n'ont rien contre les homos tant qu'on ne les normalise pas trop. Ces deux charmantes dames dont le comportement et les déclarations - dénuées d'homophobie, cela va sans dire - ont réveillé des hordes homophobes comme on n'en avait plus vues depuis longtemps.

Ou peut-être que dans les pays cités ci-dessus, les médias et les Etats se focalisent davantage sur ce qui préoccupe réellement les populations touchées par la crise au lieu de les en détourner. C'est-à-dire sur l'emploi, le chômage, le pouvoir d'achat, la vie quoi... Peut-être que dans ces pays, les gouvernements ne sont pas touchés comme ici par une crise de crédibilité, n'ont pas contre eux une majorité de mécontents qui se retrouve dans l'opposition à une simple avancée sociétale. Non ? Il n'y a pas un peu de ça ? 

Mais non, mais non, dans ces pays-là, les gouvernements sont à la merci des lobbies LGBT, c'est la seule explication. Et Frigide Barjot, Christine Boutin et tous leurs suiveurs qui ne sont pas là pour les combattre vaillamment...  Quelle misère ! Où va le monde ? 


mardi 16 avril 2013

Une solution pour le Vénézuela ?

Les élections de dimanche au Vénézuela n'ont pas eu le résultat attendu. Nicolas Maduro a peiné à rassembler les foules avec la même efficacité que son mentor. Le coup de la malédiction de Maracapana n'a pas fonctionné, bizarre... ( http://boufcemon.blogspot.fr/2013/04/hugo-reveille-toi-nicolas-est-devenu-fou.html )

Selon les premiers résultats officiels, M. Maduro aurait gagné d'extrême justesse avec 50,75 % des voix contre 48 % et des poussières à l'opposant Henrique Capriles. Problème : ce dernier, pas content d'avoir perdu pour la deuxième fois de suite - il s'était fait sortir en octobre par M. Chavez lui-même -, a réclamé un recomptage des voix alors que M. Maduro jurait déjà la mains sur le coeur qu'il allait poursuivre l'oeuvre de feu le Comandante. Quel rabat-joie ! M. Maduro ne s'est d'ailleurs pas gêné pour le faire savoir, qualifiant la réclamation de son adversaire de "caprice de bourgeois". Bien envoyé ! 

Mais bon, résultat de cela : depuis hier, les partisans de M. Capriles sont dans la rue pour protester contre la victoire de M. Maduro. Manifestations violentes qui auraient déjà fait des morts, sept aux toutes dernières nouvelles, ainsi que 61 blessés.

Voilà Messieurs Maduro et Capriles bien embêtés, qui risquent de perdre tous les deux le contrôle de la situation politique. Tout ça à cause de ces méchants électeurs qui n'ont pas été capables de donner une majorité confortable à l'un ou à l'autre. 

Y aura-t-il recomptage des votes ? La Commission Nationale Electorale CNE) tranchera-t-elle d'autorité au risque de déclencher une guerre civile ? Chavez va-t-il revenir mettre de l'ordre ? Que vont faire Maduro et Capriles ? On devrait leur envoyer Messieurs Fillon, Copé, ainsi que les membres de la Cocoe (Commission d'organisation et de coordination des opérations électorales) de l'UMP. Les deux présidents de l'UMP - on ne sait toujours pas lequel a vraiment gagné finalement - seront certainement de très bon conseil pour les deux "présidents" vénézueliens, tandis que la Cocoe donnera des leçons de transparence à la CNE...

En tout cas, si rien ne se règle, il y aura au moins un grand perdant : le peuple vénézuelien...

lundi 15 avril 2013

Moscovici : même stratégie que Cahuzac ?

Dans le cadre de la désormais tristement célèbre affaire Cahuzac, une enquête parlementaire a récemment été ouverte. Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, et ministre de tutelle du petit menteur lorsqu'il officiait au Budget, a été cité à y comparaître d'ici peu. Il aura notamment à s'y expliquer sur le rôle qu'il a joué depuis les premières révélations de Médiapart, le 5 décembre 2012.

Il s'en est réjoui dimanche, lors d'un débat sur BFMTV avec Valérie Pécresse, ex-ministre UMP du Budget, qui l'a notamment accusé d'avoir fait preuve de légèreté. Voire presque d'avoir protégé le petit menteur - mais pas d'accusation ouverte, on est entre gens de bonne compagnie tout de même... Moscovici a en effet déclaré attendre "avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler, d'expliquer les choses sont couvertes par le secret fiscal", persuadé qu'il est d'avoir "fait au mieux". 

Cette déclaration assurée rappelle vaguement quelque chose, mais quoi ? Aaaah oui, bien sûr ! Elle rappelle la réaction du petit menteur à l'annonce, le 8 janvier 2013, de l'ouverture par le Parquet de Paris d'une enquête préliminaire "au chef de blanchiment de fraude fiscale" : il s'était déclaré satisfait , précisant par un communiqué que "cette démarche permettra, comme il l'a toujours affirmé, de démontrer sa complète innocence des accusations absurdes dont il fait l'objet". On connaît la suite...

M. Moscovici, lui, clame depuis les aveux du petit menteur qu'il ne savait rien et n'a en aucun cas protégé son ex-ami. Alors M. Moscovici espère-t-il, comme Cahuzac en janvier, déconcerter ses accusateurs et s'épargner des problèmes ? Non, bien sûr puisque M. Moscovici dit la vérité, lui... 

Comme quand il affirme que, malgré la baisse du pouvoir d'achat des ménages et la nouvelle hausse prévue des prélèvements obligatoires pour 2014 (à 46,8 % du PIB), la France ne mène pas de politique d'austérité et n'en prend même pas le chemin ? Oui ? Nous sommes donc réellement proches d'un second scandale républicain en un mois alors...

vendredi 12 avril 2013

Japonais, Coréens du Sud, rassurez-vous !

Selon Washington, Petit Kim Jong-Un, le si charmant jeune homme qui dirige la Corée du Nord, se vante un peu trop sur ses capacités à enquiquiner ses voisins. En effet, selon les States, Pyongyang ne serait sans doute pas en mesure de lancer un missile nucléaire. 

Les peuples coréen du Sud et japonais peuvent donc se rassurer. Petit Kim Jong-Un, ce grand enfant pour le moins turbulent, est comme tous les enfants : toujours à en rajouter sur l'importance et le perfectionnement de ses jouets pour en remontrer aux autres. Donc les menaces que Petit Kim Jong-Un profère depuis des semaines sur une "guerre thermonucléaire" (rien que ça !) avec son voisin du dessous ne seraient que de l'esbrouffe ? 

"Sans doute", répond la présidence américaine. Donc si les populations japonaise et coréenne du Sud prennent des missiles sur la tronche, ce ne seront que des missiles classiques. Ouf ! On est rassuré pour elles...

Encore que cela aille à l'encontre d'un rapport du renseignement militaire américain, qui, lui, affirme le contraire, selon un élu républicain. Mais bon, si la Corée du Nord a réellement la capacité de faire des frappes à l'aide de missiles nucléaires, il paraît que c'est encore assez peu fiable. Ouf ! On est re-rassuré...

Peut-être vaut-il mieux tout de même éviter qu'un missile soit réellement tiré pour vérifier si c'est vrai ou pas, non ? 

mercredi 10 avril 2013

Arnault ne sera pas belge

Bernard Arnault, notre plus important milliardaire national, qui avait créé la polémique en septembre dernier avec sa demande de nationalité belge, a finalement décidé d'y renoncer. Pour des motifs tout à fait désintéressés, cela va de soi....

Il s'en est expliqué dans un entretien au Monde, auquel il a confié que "compte tenu de la situation du pays, l'effort de redressement doit être partagé. Je veux par ce geste exprimer mon attachement à la France et ma confiance en son avenir". Quelles magnanimité et grandeur d'âme du Français le plus riche du monde ! Il a décidé, finalement, de participer au redressement du pays, lui voyant un bel avenir, et même meilleur que l'avenir qu'il lui voyait en septembre 2012, semble-t-il. Il est bien le seul... La Belgique n'aurait-elle pas plutôt décidé secrètement de mettre en place des impôts prohibitifs sur les riches ? M. Arnault n'a pas voulu l'avouer.

Et de distribuer, au passage ses conseils et d'encourager notre gouvernement dans son "combat pour l'emploi" : les prélèvements sont trop élevés. Pour redynamiser l'économie, il faut les alléger. Le gouvernement actuel va dans le bon sens". Aaaah, M. Arnault est revenu parce qu'il veut entrer au gouvernement en fait, c'est ça... La déclaration de patrimoine va être salée !

Gageons en tout cas que ces éloges du travail de notre gouvernement, ainsi que ces encouragements ne risquent pas d'améliorer le sort des travailleurs.

Voilà en tout cas une nouvelle qui fera au moins un grand déçu : le fisc belge...

La Révolution française (14) : Gare à l'exemple belgique !


Gare à l’exemple belgique !

La précédente édition appelait à prendre garde contre les divisions qui pouvaient détruire la Révolution. En particulier les divisions politiques, ou religieuses. Nous citions la Révolution des Etats Belgiques Unis qui était en train de pourrir sur place/Exemple de divisions politiques pouvant mettre à mal une révolution et arrêter le progrès.
Depuis le mois février de cette année 1790, ces divisions se sont accentuées sous la poussée des Statistes, déterminés à ne pas laisser la moindre parcelle d’expression, et encore moins de pouvoir, à leurs « amis » d’hier. Pour ajouter encore de la division à la division, le chef statiste Van der Noot a été jusqu’à refuser les propositions de conciliation faites par le successeur du défunt Joseph ii, Léopold ii, qui s’est montré bien moins intransigeant que son frère. Il était prêt à revenir sur de nombreux actes de Joseph ii, ainsi qu’à laisser une large autonomie aux provinces belgiques. Les démocrates, Vonck et le général Van der Mersch en tête, en ont été fort déçus et l’ont fait savoir de la voix et de la plume, suscitant l’ire de Van der Noot, du Congrès souverain, et d’une grande partie de la population. Du coup, Van der Mersch a été arrêté, Vonck a dû fuir et de nombreux vonckistes sont persécutés de tout côté. Voilà comment une révolution bien partie tourne mal, du fait d’un parti rétrograde qui s’est privé de nombreux révolutionnaires. Voilà comment une révolution va tranquillement vers son écroulement. Voilà sous nos yeux un funeste exemple à ne pas suivre. Et pourtant…
Notre révolution, comme on l’a déjà dit, n’est pas exempte de divisions. Les divisions politiques sont importantes, mais ce sont les divisions religieuses qui sont aujourd’hui les plus préoccupantes. La bonne vieille division entre catholiques et protestants, notamment dans le Sud. Les attaques successives de la Constituante contre la religion ont échauffé les esprits : la liberté des cultes proclamée par la Déclaration des droits du 26 août, la mise à la disposition de la Nation des biens du clergé en novembre… Mais deux décisions ont mis le feu aux poudres, qui sont la reconnaissance, le 24 décembre, des protestants comme citoyens à part entière et leur libre-accès aux fonctions publiques, et le refus mi-avril 1790 de reconnaître le catholicisme comme religion dominante. Depuis, la situation est très tendue dans tout le Sud, notamment à Nîmes et Montauban, touchées en mai et juin par des affrontements sanglants entre « ligueurs » catholiques contre-révolutionnaires, protestants et troupes patriotes – regroupant des tenants des deux courants religieux. Voilà comment, sous un prétexte religieux, des populations globalement satisfaites de l’éclatement de la Révolution, en arrivent à s’entredéchirer sous l’impulsion de la Contre-Révolution. Et ne nous y trompons pas, ces luttes religieuses d’un autre âge sont une véritable menace pour la Révolution. A ce point, la religion elle-même, quelle qu’elle soit, n’est-elle pas une menace ? Toujours est-il que ces luttes et persécutions religieuses du Sud font diablement penser aux luttes et persécutions politiques chez nos voisins du Nord. Un parti très (trop ?) traditionaliste au pouvoir, allié à une population somme toute encore très rétrograde notamment sur le plan religieux, qui refusent l’existence politique aux démocrates progressistes, voire l’existence tout court… La Révolution doit être plus forte que cela.
Et c’est possible car, au contraire des Etats Belgiques Unis, qui se sont condamnés à l’impuissance en nommant un Congrès souverain sans pouvoir, la Constituante avance dans ses travaux d’unification. Unification géographique avec la création des départements, districts, cantons et communes avec, à tous les niveaux, la même façon de fonctionner partout en France. Les premières élections municipales se sont déroulées en janvier-février. Les élections départementales sont survenues au printemps. Efforts d’unification sociale aussi avec, en juin, la suppression de la noblesse héréditaire. Quoiqu’il faille tout de même rester méfiant face à cette décision, à l’image de M. Marat, qui y voit des promesses trop belles pour être vraies. Les promesses de la Nuit du 4 août, sur lesquelles l’Assemblée est revenue les jours suivants en sont un triste exemple. Réjouissons-nous, mais restons vigilants.






lundi 8 avril 2013

Tous pas pourris !

On ne compte plus les personnalités politiques qui, dans un élan unanime, ont publié ou vont publier leur déclaration de patrimoine, suite à ce que l'on appelle désormais "l'affaire Cahuzac".

M. Wauquiez, député et vice-président de l'UMP, a promis hier dans le JDD de la publier. Un peu plus tard, ce sont Mme Duflot et M. Canfin, ministres EELV, les chefs de groupe EELV à l'Assemblée et au Sénat, ainsi que des parlementaires EELV, qui se sont engagés à publier la leur sur le site de leur parti aujourd'hui. Puis c'est Matignon, ce lundi, qui s'est engagé à publier les déclarations de patrimoine de tous les membres du gouvernement avant le 15 avril. Enfin, on a appris que François Fillon, député UMP (ex-Rump...) et ex-premier ministre de M. Sarkozy, allait publier la sienne ce soir. Et on en passe... On ne devrait pas tarder à voir publier en plus celle de Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, qui a été mis en cause aujourd'hui par Libération, comme pouvant aussi détenir un compte en Suisse... 

Ouf ! On ne sait plus où donner de la tête avec tous ces élans si spontanés de transparence... C'est à qui sera le plus rapide et le plus transparent. Sur la rapidité, palme à M. Wauquiez, qui semble avoir lancé le mouvement. Palme du plus transparent à M. Fillon qui, en toute modestie, a choisi... le 20h de France 2.

Ils sont tous si mignons, dans leur grand élan de transparence qu'on en oublierait presque - et eux aussi - que M. Cahuzac avait lui aussi rempli une déclaration de patrimoine supposée sincère et véritable pour entrer en fonction comme ministre du Budget... Si c'est pour éviter le "tous pourris !", ça va être chaud ! "Oui, mais Cahuzac était un menteur, nous n'avons jamais menti, et ne mentirons jamais", répondront-ils tous, en substance et la bouche en coeur. Si mignons, qu'on vous dit !

Plusieurs questions se posent tout de même : pourquoi cet élan si "spontané", à part pour se démarquer du petit menteur ? Pour cacher la troisième faillite du carrossier Heuliez, qui va mettre de 270 à 280 emplois sur le gril ? Pour laisser l'Assemblée continuer à discuter tranquillement sur l'Accord National Interprofessionnel et la flexi-insécurité de l'emploi ? 

Non, non, juste par besoin de réaffimer haut et fort que les Français peuvent avoir toute confiance en eux, qu'ils ne sont pas tous comme Cahuzac. Un besoin bien incompréhensible et inutile : c'est vrai c'est tellement rare un politicien qui trahit ses électeurs et son peuple...

dimanche 7 avril 2013

Hugo, réveille-toi, Nicolas est devenu fou !

Nicolas Maduro, candidat à la présidentielle vénézuélienne suite au décès de son chef et ami Hugo Chavez le 5 mars dernier, a de drôles de façon de mener campagne. 

Evoquant lors d'un meeting la bataille de Macarapana au XVIe siècle, où les colons espagnols massacrèrent les Amérindiens qui leur résistaient, il a promis une malédiction analogue à qui ne voterait pas pour lui dimanche prochain, 14 mars. On savait qu'il n'avait pas le même charisme que son mentor, mais de là à jouer les oracles pour compenser...

Punition céleste, donc, pour ceux qui voteront en faveur de la coalition d'opposition, incarnée par l'autre candidat, Henrique Capriles. Traduction : si Capriles gagne, la santé et l'éducation seront privatisées, les terres prises aux Indiens. C'est sans doute vrai sur certains points et ce serait un coup d'arrêt néfaste à la révolution bolivarienne initiée par Chavez. 

Mais alors que Maduro est crédité de dix points d'avance dans les intentions de vote, menacer de malédiction ceux qui ne voteraient pas pour lui était-il bien utile ? M. Maduro a-t-il à ce point peur que sa population ne le croie pas capable de continuer l'oeuvre de son comandante ? Et d'ailleurs, les électeurs penseront-ils que celui qui invoque des malédictions vieilles de cinq siècles pourra continuer à améliorer leurs conditions de vie, comme l'avait commencé son chef ? Peut-être qu'en faisant la danse de la victoire en sortant du bureau de vote...

Hugo, réveille-toi, Nicolas se prend pour un sorcier ! 

samedi 6 avril 2013

Désir aime le risque...

En déplacement à Limoges hier, le patron du PS Harlem Désir s'est fendu de déclarations teintées d'une grande volonté de prendre des risques. 

En gros, il a d'une part appelé le gouvernement à prendre des "mesures d'assainissement politique". Bizarre cette idée, tout va pourtant si bien en ce moment... Et d'autre part, il a appelé à organiser un référendum sur la mise en oeuvre des réformes de moralisation de la vie politique, voulues par papa François  dans son programme de campagne. Et ce un peu avant la publication dans Le Monde d'une tribune signée de dix députés PS, appelant non à un référendum sur une question générale, mais sur des questions multiples telles que le contrôle du patrimoine, le cumul des mandats, le droit de vote des étrangers, etc...

Tout ça juste pour éviter qu'un référendum sur une question générale se transforme en un "pour ou contre le gouvernement ?" En voilà une belle prise de risque de la part de M. Désir et de ses amis ! Vu l'onde de choc du compte secret de M. Cahuzac et de son petit mensonge, de la droite qui était au courant de ce compte secret avant de perdre le pouvoir mais a laissé faire - selon des révélations publiées ce jour dans Libération... -, ou encore du trésorier de campagne de papa François actionnaire de compagnies offshore, il y a très peu de chances que les Français répondent "Non" à une question générale du genre "Voulez-vous  que nous prenions des mesures visant à moraliser la vie politique ?" Allez, on peut prendre le risque ! 

Et un petit référendum sur des questions essentielles pour l'emploi comme le pacte de compétitivité, ou l'Accord National Interprofessionnel - dicté par le Medef et signé par seulement trois centrales syndicales - sur lequel discutent en ce moment les députés en profitant bien du fait que l'attention soit attirée par la haine déversée quotidiennement sur le petit menteur ? Ce ne serait pas une belle prise de risque ? 

"Non !", répond-on au PS et même à droite, pour une fois d'accord avec la majorité. "Sur ce point, les Français ne savent pas ce qui est bon pour eux. Et d'ailleurs, le Medef nous a interdit ne serait-ce que d'imaginer l'idée d'un référendum !

Prendre des risques, oui, mais pas trop risqués quand même...

Belle prise de risque de la part de M. Désir ! Va-t-il la pousser jusqu'à demander au gouvernement socialiste de se rappeler qu'il est socialiste ? Non, le Medef pourrait se fâcher...

vendredi 5 avril 2013

Oui M. Cahuzac, revenez à l'Assemblée !

M. Cahuzac, qui semblait avoir disparu de la circulation depuis mardi - allez comprendre pourquoi... -, semble vouloir reprendre possession  de son siège de député du Lot-et-Garonne à l'Assemblée Nationale. C'est le président de cette dernière, Claude Bartolone, qui l'a affirmé aujourd'hui suite à une conversation téléphonique avec l'ex-ministre du Budget. M. Bartolone aurait, selon ses propres dires, vivement déconseillé au petit menteur de faire sa réapparition après que l'hémicycle, et surtout ses camarades socialos ont découvert qu'il leur avait menti aussi effrontément.

Au contraire ! Que M. Cahuzac revienne ! Au vu de la multiplication des déclarations enamourées de députés socialos devant les caméras de toutes les télés depuis mardi, un retour de M. Cahuzac promettrait du spectacle pour une fois. On n'aurait jamais vu ça, foi de téléspectateur de La Chaîne Parlementaire ! Une belle émeute suivie d'un lynchage en règle, ça changerait. Ce serait sympa, non ? Non ? Bon ben dans ce cas, mauvaise idée M. Cahuzac... 

D'autant plus que peu de gens doivent encore se sentir représentés par ce monsieur.

Son retour garantirait le spectacle, non ? 

La belle unité de la police malienne

La nuit dernière, une fusillade aurait éclaté à Bamako, au camp du Groupement Mobile de Sécurité (GMS), entre des policiers et... des pillards ? non ! un gang ? Non ! des djihadistes infltrés à Bamako ? Non, non, rien de tout ça. C'était juste une fusillade entre des policiers et... d'autres policiers. N'est-elle pas touchante cette unité au sein du corps de la police malienne ? 

Les policiers en question appartiennent à deux centrales syndicales différentes et, au coeur de leur différend, se trouve le versement de primes aux uns et pas aux autres. Les bénéficiaires des primes sont accusés par les autres d'être un peu trop proches des putshistes du 22 mars 2012. Ah les jaloux ! Être proches des putshistes n'a rien à voir, les bénéficiaires des primes ont juste bien fait leur boulot, c'est tout... Voire ! Aux dires de la population vivant aux alentours du camp du GMS, ils passeraient bien plus de temps à se chercher des noises entre eux qu'à assurer sa sécurité... Ben oui, mais bon, elle ne leur donne pas d'argent aussi ! 

Il paraîtrait que c'est symptômatique d'un corps tout aussi pourri de l'intérieur que l'armée. Peut-être que notre papa François national pourrait intervenir là-bas pour "moraliser" la vie policière, non ?

Surtout pas ! Vu les brillants résultats de sa tentative de "moralisation" de la vie politique française depuis un an, les Maliens se retrouveraient, en plus de tous leurs problèmes actuels, avec une guerre civile sur les bras...

mercredi 3 avril 2013

Il voulait être ministre...

Il était une fois un certain Jérôme, homme politique français, socialiste même s'il n'avait plus de socialiste que le nom... Il se dit un jour : "pourquoi pas devenir ministre ?"

C'est pourquoi, le moment d'une élection présidentielle venu, il fit le nécessaire pour intégrer la garde rapprochée du candidat socialiste, François. C'est cependant là que les ennuis commencèrent pour Jérôme : François fit de la "République exemplaire", du "gouvernement irréporchable", l'un de ses chevaux de bataille face aux multiples scandales qui avaient touché le quinquennat du petit Nicolas, président sortant. Là, Jérôme se sentit rougir, se sachant à la tête d'une fortune de centaines de milliers d'euros, cachés au fisc et donc à son entourage politique, sur un compte secret à Singapour, après avoir été cachés sur un compte tout aussi secret en Suisse jusqu'en 2010. Mais Jérôme préféra "oublier" l'existence de ce compte : il voulait être ministre...

Une fois François élu, il réalisa le rêve de Jérôme en le nommant ministre du Budget, poste pour lequel Jérôme "oublia" donc de mentionner sa fortune secrète dans sa déclaration de patrimoine. En ces temps de vaches maigres pour son pays et son peuple, Jérôme se mit rapidement au travail pour faire comprendre aux Français qu'ils avaient trop vécu au-dessus de leurs moyens, que ce n'était pas bien, qu'ils allaient devoir se serrer la ceinture à s'en étouffer. Et son compte plus que bien fourni caché au fisc français ? Jérôme l'avait oublié, il était ministre du Budget...

Mais ce compte se rappela à son bon souvenir lorsqu'il fut révélé par les journalistes de Mediapart, documents et enregistrement sonore à l'appui. Par un réflexe de survie, Jérôme continua à se mentir à lui-même et aux autres - et quels autres ! François, le premier ministre Jean-Marc, son pote ministre de l'Economie Pierre, l'Assemblée nationale... - durant des mois en niant posséder ce compte et cet argent. Il voulait rester ministre...

Une enquête fut finalement ouverte pour blanchiment de fraude fiscale, et François finit par démissionner Jérôme. Ce dernier recouvra finalement la mémoire et avoua l'existence de ses comptes en Suisse puis à Singapour. La révélation de ces mensonges mit en émoi tout le monde politique français, si vertueux, et toute la population française, obligée de se serrer de plus en plus la ceinture du fait de la violente crise économique qui la touchait. C'est ainsi que, par ce énième scandale, la Ve République français entra dans l'une des pires crises politiques de son histoire. Jérôme avait été ministre...

mardi 2 avril 2013

La petite amende de Dolce & Gabbana

Domenico Dolce et Stefano Gabbana, stylistes vedettes de la maison Dolce & Gabbana, comme leur nom l'indique, se sont vus infliger une petite amende à payer au fisc italien. Oh Trois fois rien, une paille d'à peine 343,4 millions d'euros...

Eh oui, ces rabats-joie du fisc italien les accusent d'évasion fiscale, tout ça à cause de quelques inexactitudes relevées dans leurs déclarations de revenus. Si on n'a plus droit à l'erreur maintenant... Ben oui, ces pauvres messieurs ne savaient pas qu'il était interdit de créer des sociétés écrans au Luxembourg et de les gérer depuis l'Italie, on ne leur explique jamais rien ! 

Mais bon, soyons rassurés pour eux, ce genre de petite tuile ne semble pas les affecter outre mesure, en tout cas pas M. Gabbana. En effet, tout en clamant son innocence, M. Gabbana a tout de même tweeté : "moi ce qui m'intéresse c'est faire des vêtements c'est tout ! Qu'ils fassent et disent ce qu'ils veulent."

Cela doit être sympa, de pouvoir se dire qu'erreur judiciaire ou pas, une petite amende de 343,4 millions d'euros ne mérite pas qu'on s'en préoccupe... Vu comme ça, le fisc aurait carrément pu les condamner à payer la totalité de l'argent qu'ils lui avaient soustrait - soit 840 millions... -, non ?

Ah la vie est belle quand on est styliste vedette chez Dolce & Gabbana, rien de préoccupant  à devoir  payer une petite amende de 343 millions d'euros...

lundi 1 avril 2013

la Poste en exemple

La Poste a été condamnée, ce 28 mars, à payer le prix fort pour avoir abusé du recours aux CDD sur une employée ariégeoise, durant... 22 ans sur les 32 qu'elle a travaillés pour le généreux service public ! 

Du coup, la Cour d'appel de Toulouse a condamné La Poste à verser 54 000 euros d'indemnités à son employée, ainsi qu'a prendre en compte son ancienneté depuis 1981. Une paille quoi...

Thomas Barba, délégué syndical Sud et représentant des postiers précaires devant les tribunaux se réjouit d'avoir obtenu cette nouvelle condamnation de La Poste - il en aurait obtenu ainsi près de 160 depuis 2000 - pour abus de CDD pour "des emplois liés à l'activité normale et permanente de l'entreprise".

C'est vrai, il fallait faire un exemple fort, cette fois ! Il ne faudrait pas que ce genre de pratique de la Poste se généralise à tout les services publics, voire au privé...

Les médias birmans se libéralisent, mais pas trop...

Il s'est produit, ce 1er avril, un événement fort attendu au sein de la population birmane : la parution de quatre quotidiens papier privés. Il s'agit effectivement d'une première depuis la nationalisation de tous les quotidiens par la junte militaire, il y a un demi siècle. C'est là un nouveau signe de la libéralisation du régime birman après l'abolition de la junte en 2011, la formation d'un gouvernement civil, ou encore la tenue d'élections libres. 

Cependant, ces râleurs de l'organisation Reporters sans Frontières ont tenu à nuancer l'événement en précisant que la Birmanie ne pointe encore qu'au 151e rang sur 179 de son classement 2013 de la liberté de la presse. Halala, jamais contents ces défenseurs de la liberté de la presse ! 

"Forcément !", répond-on du côté des autorités birmanes. "On leur permet d'éditer leurs propres journaux, c'est déjà sympa ! Ils ne croyaient tout de même pas qu'on allait leur permettre d'écrire tout ce qu'ils veulent..."

Le cancer "provoqué" de Chavez

Lors d'un entretien à l'AFP, le président vénézuélien par intérim Nicolas Maduro a affirmé vouloir faire toute la lumière sur le décès, le 5 mars dernier, de son mentor et ami, le très charismatique président Hugo Chavez. Selon lui, le cancer qui a tué Chavez aurait été provoqué : "je pense qu'il faut une enquête de fond. Tu sais qu'il y a des puissances dans le monde qui viennent tester des armes pour propager des virus ou des cancers et je crois qu'elles ont infecté le commandant Chavez. C'est ma conviction. J'ai de nombreuses raisons et de nombreuses informations pour croire cela".

C'est certain ! Le cancer n'est pas du tout une maladie naturelle chez l'être humain lorsqu'il vieillit, pas du tout répandue, c'est bien connu... C'est forcément un coup des States !