lundi 11 mars 2013

Hollance n'oublie personne

En visite à Dijon les 11 et 12 mars, Papa François est venu sur le terrain réaffirmer certaines de "ses priorités, parmi lesquelles la lutte contre le chômage et la jeunesse" (lemonde.fr, 11 mars 2013). Qu'il s'agisse là d'une maladresse de style du Monde ou pas, on a furieusement l'impression, à la lecture de cette phrase, que Papa François est décidé à lutter contre la jeunesse. 
Impression accentuée par cette déclaration sur ses trois plus grandes préoccupations : "la lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement des retraites". Et rien pour venir en aide aux jeunes, public en grande difficulté ? Papa François n'aime pas les jeunes ? A moins qu'il veuille les épargner des réformes austéritaires qu'il veut mettre en place, véritable raison de sa préoccupation du financement des retraites ? La bonne blague ! 
Mais non voyons ! Papa François a bien sûr précisé que la France, pour avancer, avait besoin de toutes les générations. Que les jeunes se rassurent donc. Papa François ne les a pas oublié et n'a rien contre eux, puisqu'il leur a concocté quelques emplois d'avenir - dont quatre ont été signés aujourd'hui à Dijon - et autres contrats de génération. Mais en contrepartie, il ne les a certainement pas non plus oubliés dans l'austérité à venir. 
Par ce petit séjour au milieu des escargots de Bourgogne - le temps s'y prête admirablement en ce moment -, Papa François a voulu en fait montrer qu'il n'oubliait personne en se rapprochant des gens et du terrain. Mais en visitant en plus des entreprises de pointe, il a voulu montrer que malgré la conjoncture plus que morose et la cure d'austérité qui s'annonce, il y a de l'espoir pour tout le monde et "que la France avance [...], peut gagner, peut réussir". 
Ces 48 heures passées dans la capitale des Ducs de Bourgogne suffiront-elles à en convaincre ne serait-ce que les Dijonnais ? 

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