mardi 5 février 2013

Les "simples opinions" de Standard & Poor's

Deux mots pour une catastrophe mondiale ! 

"Crise financière : Washington prépare une plainte contre Standard & Poor's. Cette procédure civile pointe la mauvaise évaluation par l'agence de notation du risque présenté par certains actifs avant la crise financière.
(lemonde.fr, 5 février 2013 http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/02/04/crise-financiere-les-etats-unis-preparent-une-plainte-contre-standard-and-poor-s_1827049_3234.html)

La première agence de notation mondiale qui, rappelons-le tout de même, note la solvabilité financière - et nous envoyer ainsi par le fond quand elle le veut -, est accusée d'avoir "volontairement sous-estimé les risques de certains produits toxiques comme les subprimes [...] qui sont accusés d'être à l'origine de la crise" (mediapart, 5 février 2013), partie de l'éclatement de la bulle immobilière américaine en 2007-2008, plus grande crise financière depuis 1929. Chapeau l'artiste !
Et tout ça pour quoi ? Pour permettre aux banques qui émettaient ces titres de conforter leur clientèle, et d'en gagner... C'est normal, voyons, faut bien aider les potes ! 
S&P nie bien évidemment tout en bloc. Ses analystes ont fait un super boulot, le plus exact qui soit bien entendu, tout comme ceux des autres agences de notation (Moody's, Fitch...). Leurs résultats étaient équivalents selon S&P. Quelle excuse recherchée ! 

Deux alternatives ressortent de cela. 
- Soit S&P, comme les autres agences, a volontairement sous-estimé les risques présentés par ces titres pourris, et c'est grave !
- Soit S&P, comme les autres agences, ont sous-estimé ces risques par erreur, et... c'est grave aussi ! 

S&P se défend en arguant qu'elle n'a toujours fait qu'émettre de simples opinions. Comme si S&P n'était pas au courant que ses simples opinions sont l'oracle sur lequel se basent les banques pour fixer les taux auxquels elles prêtent aux Etats... 
Des milliers de milliards envolés on ne sait où, des millions de travailleurs sur le carreau, des pays écrasés par une austérité sauvage, ça fait cher la "simple opinion"...

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