vendredi 25 janvier 2013

Europe, oui, mais à la sauce anglaise alors !



Le Premier Ministre britannique David Cameron a tenu à rassurer ses partenaires européens, hier à Davos, sur son discours de la veille au sujet de l'Europe, ainsi que sur l'annonce d'un référendum sur le maintien ou pas du Royaume Unis dans l'Union. En clair, il annonce que d'ici 2017 il demandera aux Britanniques s'ils veulent sortir de l'Europe ou pas, tout en affirmant en même temps qu'il aime l'Union Européenne. Et dire que chez nous, il y en a qui critiquent notre cher papa François pour son indécision et son indécrottable tendance à vouloir satisfaire tout le monde...
"Il ne s'agit pas de tourner le dos à l'Europe, bien au contraire", affirme Mr Cameron dans son discours de Davos. Ah bon ! Le fait d'avoir cédé aux pressions des eurosceptiques de son parti en proposant un référendum est sans doute une façon d'ouvrir grands les bras au remplacement de la livre sterling par l'euro ? Humour anglais... Si ce n'est pas "tourner le dos", comment dit-on "tourner les talons" en Angliche ? 
"Il s'agit de savoir comment parvenir à une Europe plus compétitive, plus ouverte et plus flexible, et d'assurer la place du Royaume Unis en son sein", ajoute-t-il. Si l'on traduit, cela veut dire : "chers partenaires européens, vous avez intérêt à bien travailler pour flexibiliser, ouvrir l'Europe et la rendre plus compétitive, sinon on se barre !" Rester dans l'Union, oui, mais une union à la sauce anglaise alors.
Que Mr Cameron se rassure, Mr Hollande et son gouvernement ont pris les devants, qui ont créé le "pacte de compétitivité" il y a quelques semaines, ou encore l'accord patronat-syndicats sur la "flexisécurité" de l'emploi il y a quelques jours, et d'autres joyeusetés de ce genre... D'autres pays l'ont déjà fait contraints et forcés, tels la Grèce, l'Espagne et le Portugal pour remettre leurs finances en ordre. Avec la grande efficacité que l'on sait...
Mais il y a encore des progrès à faire, comme en France encore avec les impôts par exemple. "Beaucoup twop élevés, les pauvwes wiches fwançais peuvent veniw chez nous, nous leuw déwoulons le tapis wouge", avait en substance déclaré Mr Cameron après l'élection de Mr Hollande et la décision d'augmenter les impôts qui l'a accompagnée. Quel sacrilège ! 
Alors pour garder nos amis britanniques avec nous, irons-nous encore plus avant dans la voie de la flexibilité et de la compétitivité ? Vers une Union Européenne à la sauce anglaise ? Attention, la "gastronomie" anglaise est bien loin de plaire à tout le monde...

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